Le grand depart des Psychotrots

Bom Dia todo o mundo!

Nous voici enfin en direct de Alagoinhas ! Température extérieure: plus de 30 degrés, soleil qui tape entre deux averses tropicales et on essaye de nous faire croire que c´est l'hiver!

Soyons plus sérieuses... Nous sommes arrivées hier soir à la Bricadeira après un long périple. Ma mission aujourd'hui? Vous récapituler un peu ce long périple jusqu'à "a porta" de la bricadeira justement :

Départ 12h15 de Marseille mercredi porte 26 hall 2. Arrivée Lisbonne 13h35 du même jour (heure locale, il était donc pour vous 14h35). Petite frayeur devant l'avion... c'est un "coucou" (enfin selon la vision "boubouiesque" des transports aériens). Mais ce voyage est pour nous un dépassement de soi, alors on monte! Nous arrivons finalement à Lisbonne sans encombre (je vous passe ma petite crise de panique au décollage et à l'atterrissage.)

Nous passons la fin de la journée et la nuit dans la capitale portugaise. Au programme balade dans le quartier de Belém où nous avons vu le magnifique monastère de Jeronimo, la tour de Belém et le monument des découvertes. Débo nous offre un petit pastel de nata (petit flanc à la crème typique portugais.) on se régale ! Le soir on croise plein de groupes de musique on mange dans un petit resto culinairement pas bon mais avec une belle vue ! Dodo dans la belle auberge que nous avions réservée.

Le lendemain c'est reparti pour un tour et pas n'importe lequel! Après la porte 43A du hall je sais plus combien un avion nous attend pour Salvador de Bahia! Re dépassement de soi! Après un vol agréable nous atterrissons à Salvador. Nous passons la douane et retrouvons tous nos bagages (ouf !). Romildo le chauffeur de taxi nous attend à la sortie avec la fameuse petite pancarte TAIZÉ Déborah, Gaëlle, Camille. Lorsqu'il nous voit arriver, il prend un tout petit peur! C'est que nous sommes sacrément chargées. Après plusieurs tentatives tout le monde rentre dans la voiture. 2h15 très très longues pour chacun, car nous sommes serrées dans la Fiat, non extensible hélas.

Sur la route nous découvrons le paysage. Même s'il pleut, le dépaysement est tel que nous sommes émerveillées par tout ce qui nous entoure. Sur le coté des routes (quand je dis coté, cela correspond à notre bande d'arrêt d'urgence française) nous voyons des gens qui vendent des fruits parmi d'autres choses, qui font du stop, des gens à cheval, avec des brouettes...

La nuit tombe, il est 18h (et oui c'est l'hiver on ne nous avait pas menti). Avec le décalage horaire (en France, il est 23 heures) nous sommes un peu déboussolées. Les routes sont très noires et nous dirons que la conduite brésilienne est d'un autre style! Mais Romildo gère grave !!! Arrivées dans la ville d'Alagoinhas, nous comprenons que nous sommes loin de la petite "bourgade" que nous imaginions. Il y a 250 000 habitants, une faculté, une espèce de palais de justice, des terrains de sports etc. Nous traversons la ville et arrivons jusqu'á la favelas. Paysage encore plus dépaysant.

Nous sommes ENFIN à la bricadeira ! Nous sommes le 6 septembre il est 19h. Nous rencontrons Gelianne, la "maman" de la bricadeira et Pedro ( Piotr en vrai) un autre volontaire polonais au rire si atypique. Les gens sont gentils et les choses ont l'air simple ici. Même si la barrière de la langue va être un nouveau cap à passer, les gens font en sorte qu'on se sente bien. Nous nous installons dans notre chambre. Nous mangeons une soupe bien consistante et allons vite nous coucher car nous sommes épuisées du voyage.

7h le lendemain. Les cloches sonnent. C'est l'heure de la prière. Ici la journée est rythmée par des temps religieux mais rien n’est obligatoire! À 7h30 nous rejoignons le reste des gens de la communauté pour un petit dej copieux; semoule de mais, saucisse bizarre, pain de mais, beurre, café. Nous ne sommes pas habituées. Après un brossage de dent express, Pedro nous propose gentiment de descendre jusqu'au centre de la ville. Aujourd'hui c'est jour férié car les brésiliens fêtent le jour où le Brésil est devenu République. Nous voyons de jour ce qu'hier nous ne faisions qu'apercevoir de nuit. Nous marchons dans la favelas. Même si nous sommes totalement conscientes que nous devons être très prudentes, les gens nous sourient, nous disent bonjour. Nous nous sentons étrangères (en mm temps ça se voit!), mais pas pour autant rejetées, mal vues, au contraire. Les favelas ont un décor particulier pour le moment que j'ai du mal à expliquer. Les gens se déplacent beaucoup en mobylette dont ils ont l'air de prendre excessivement soin. Devant les maisons rustiques se tiennent de belles voitures. Des enfants jouent, des hommes papotent, des femmes très apprêtées descendent jusqu'au centre. Nous sommes à 30 minutes de la ville.

Nous arrivons au défilé. Il y a de la capoeira, de la batucada et des fanfares. L'ambiance est festive. Cette petite sortie est un beau moyen de découvrir cette culture brésilienne qui nous semble à des années-lumière de la nôtre!

Tout ça pour vous dire que nous sommes bien au Brésil, on ne vous a pas menti!

Nos trois mots résumés:

Gaelle: Épique, Joie, Perturbée

Débo : Épique, Accueillant, Intemporel

Boubou : Épopée, Incroyable, Tropical

Bisous à tous